« Obeah Woman » est l’un des morceaux les plus marquants de l’album « It Is Finished », classique de Nina Simone sorti en 1974, aujourd’hui considéré comme l’un de ses meilleurs albums. Un chant sombre, tribal, élémentaire mais non moins festif écrit à l’origine par Exuma aka Tony Mckay. C’est la force et la profondeur du titre qui ont permis l’inspiration pour la nouvelle et incroyable refonte de Nickodemus et ses deux remixes de Kiko Navarro et Buscrates. Cole Williams de la Nouvelle-Orléans parvient à honorer Nina en canalisant sa voix sans aplatir son style, mais en y apportant une touche contemporaine qui lui est propre.
Le mix de Nickodemus est un mélange simultané d’élégance funky et de tension existentielle, principalement dû à la voix de Cole qui semble crier dans la nuit.
Le remix de Kiko Navarro augmente le tempo et la tension en déplaçant la chanson dans le territoire de l’afrobeat/house et en soulignant les racines culturelles de ce que les paroles de la chanson étaient toujours sur le point de commencer, même si elle se transforme en une brûlante piste de danse tout à fait contemporaine.
Buscrates adopte une approche totalement différente en plaçant sans effort la chanson au carrefour du R&B des années 80 et de l’acid jazz des années 90, créant ainsi une tranche de paradis downtempo vintage-synth qui évoque des images de la silhouette d’une ville en pleine nuit et des différentes choses qui s’y produisent chaque nuit… qu’elles soient bonnes ou moins bonnes.