Qu’est-ce qui distingue vraiment le génie rebelle de Wiley ? Serait-ce le fait que, moins de six mois après la sortie de son dernier album « 100% Publishing », il ait un autre disque prêt à être commercialisé?
Est-ce parce qu’il a insisté pour que ce dernier sorte mardi 19 janvier 2012, jour de son anniversaire? Ou bien est-ce parce qu’il avait de prime abord refusé d’en extraire un single ? Est-ce le fait qu’il a créé tellement de morceaux que ses fans ne recevront pas un mais deux CDs, le second ne contenant pas moins de huit pistes ? Ou bien même car l’un des morceaux de l’album n’a tout bonnement pas de musique (« Customs ») ? Non, aucune de ces raisons n’est la bonne. La réponse est que nous pouvons affirmer sans peur d’être contredits (ou si peu) qu’ « Evolve Or Be Extinct » est le meilleur album (jusqu’à présent!) de la carrière de cet artiste exceptionnel.
Sombre, drôle, sauvage et exaltant, cet album montre de quoi Wiley est capable quand il laisse de côté les détails des contrats d’enregistrement au profit des nombreuses facettes aussi bizarres que merveilleuses de sa vie…
Voilà donc un album qui parle de sujets tels qu’appeler un taxi, être arrêté par les services de l’immigration, ou encore danser seul dans sa chambre. Il étudie aussi en profondeur le psyché de Richard Cowie sur des titres tels que « Weirdo » (« J’suis taré mais pas bi-polaire »), « Miss You » ou « Scar » (en référence à la cicatrice sur son visage). Bien que la majorité de la musique ait été encore une fois écrite par Wiley, ce dernier morceau ainsi que « Money Man » ont été produits par Mark Pritchard. Tout au long de l’album, Wiley nous livre une musique exemplaire : depuis la punk-grime bien hype du morceau éponyme, en passant par la soca-swing de « Miss You » jusqu’au drip-crunk clairsemé de « This Is Just An Album ». Et tout cela avant même d’avoir pu entendre la vivacité de « Link Up » et « Boom Blast ».
Wiley n’a jamais sorti d’album révélant autant de sa personnalité, de ses contradictions et de son fonctionnement interne, de son humour et de sa colère. Un album court, affûté et brillant qui permet à Wiley de dépasser à la fois le stade de parrain de la scène Hip-Hop et celui d’auteur occasionnel de tubes pour atteindre celui de l’artiste qui continue de développer, de peaufiner et d’améliorer sa vision, et ce même après dix turbulentes années dans le milieu. L’évolution suit son cours…
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