Début 2008, à l’âge de 18 ans, Space Dimension Controller (R&S, Clone, Royal Oak) produit son premier album, dans sa chambre, à Belfast. 8 ans plus tard, le 27 mai 2016, il le sort sur Ninja Tune.
Punchy, déstructuré et agréablement étrange, Orange Melamine est un album profondément personnel et produit avec amour, dentelé de sons surnaturels et de synthés translucides, le tout débordant d’harmonies. Rempli de reverb et drapé d’un sifflement, cet album puise ses influences des vielles cassettes VHS que ses cousins et grands frères lui donnaient, ainsi que des artistes comme Boards of Canada, Brian Eno et William Basinski.
L’album est également imprégné de références sonores et visuelles de films science-fiction et d’animations des années 80 et 90 (de The Guyver, court-circuit, The Gobots et Ghostbusters en passant par The Fifth Element, Escape from New York et Power Rangers. Ces inspirations se reflètent aussi dans l’identité visuelle de l’album, créée par Jacob Chabeaux.
‘Gullfire’ est le premier extrait, en écoute sur SoundCloud :
Pour l’enregistrement, Space Dimension Controller (Jack Hamill) utilise des cassettes audio Pyral des années 70. Certaines étaient si vielles, qu’il a déclaré : « beaucoup de sons de batterie ont été créés à partir de rien, l’enregistrement sur bandes de certains programmes avec beaucoup de grain à considérablement modifié leur son ». Toutes les pistes de chaque morceau ont été enregistrées séparément sur des cassettes en doublant la vitesse et en pitchant à 200% puis la cassette était repassée dans le logiciel en réduisant la vitesse de moitié : « Quand j’y repense je n’en reviens pas d’avoir été si patient quand je faisais cet album, cela a vraiment pris beaucoup de temps ».
L’utilisation de cassettes crée un fond sonore brut et à la fois doux derrière un beat assassin et des effets de distorsion techno. Avec des chansons comme « The Bad People » et « West G Cafeteria Hamill », SDC a créé quelque chose d’aussi accrocheur que de la pop music sans compromettre les qualités essentielles de son album.
Les titres font écho aux souvenirs d’Hamil lorsqu’il vivait chez ses grands- parents quand il était jeune. Le “Orange” vient du carrelage année 80 de la cuisine et la “Mélanine” de l’enclos à serpents que son grand-père l’aidait à construire. Il explique au sujet de cet album « il représente beaucoup pour moi, car il exprime vraiment une période spécifique de mon travail et de ma vie, je suis vraiment nostalgique quand je repense à cette période où je créais tout ».
Sur Orange Melanine, Hamil démontre habilement sa capacité à faire des tracks électro complexes et futuristes tout en gardant une personnalité originale sans être inabordable et appréciable tout en se démarquant : Orange Melanine triomphe sans compromettre, la preuve que SDC est un artiste créatif et singulier.
Space Dimension Controller se produira à La Carène de Brest le 1er Juillet lors du festival Astropolis.Plus d’infos
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