Le titre Shelter décrit la perception de l’auditeur et la réaction émotionnelle qui s’en suit à l’écoute d’un ensemble de sons et de thèmes.
Si les sorties précédente de Moiré fournissaient des fragments de son concept d’ensemble, Shelter met en lumière sa vision dans sa globalité, assemblant les thèmes de ses débuts avec de nouveaux éléments pour un concept abouti. On y retrouve Moiré expérimentant en dehors des sentiers battus pour créer un résultat brut et inattendu, dynamique et immédiat à la fois, incitant à nous engager dans l’expérience aussi bien au niveau physique que musical.
L’expérience perceptuelle ne corrobore pas nécessairement l’existence de sons affranchis l’un de l’autre, de même que le « son moiré » n’apparaît pas en observant chaque ligne individuellement. Tout est dans l’agencement et l’interaction entre chaque détail qui font un tout…la somme des parties. L’important étant la façon dont nous percevons l’effet obtenu dans cette zone d’ombre, cette « quatrième dimension » qui prend forme dans l’enchevêtrement des lignes, ou des sons dans ce cas précis.
L’immersion dans Shelter crée une situation parallèle entre l’artiste et l’auditeur, l’un explorant les confins de sa technique, l’autre interprétant le résultat produit, on obtient une expérience introspective et intensive. Dit plus simplement, Moiré crée quelque chose de personnel et d’authentique, invitant l’autre à se perdre dans ces arrangements.
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