La Dame Blanche, revient avec Bajo el Mismo Cielo. Un 3ème opus qui confirme ses bases cumbiadancehall- reggae-latin jazz, et la propulse davantage sur la planète hip hop. Produit par la chanteuse et son complice, Marc Damblé, aka Babylotion le disque accueille de nombreux invités et s’impose alors comme une grande fête où s’invitent les humains, mais aussi les esprits.
En 2016, la Dame Blanche, chanteuse, flûtiste et percussionniste, débarquait comme un coup de tonnerre, confirmant sa signature avec son deuxième disque, intitulé 2. Enorme cigare aux lèvres, turban immaculé sur la tête, elle y balançait sans compromis une bombe de sons multicolores, un cocktail explosif de reggae, hip hop, dancehall, cumbia, moombhaton…Derrière ce personnage, inspiré de légendes du monde entier, aussi présent dans la santeria cubaine, se révèle Yaite Ramos Rodriguez, fille de Jesus « Aguaje » Ramos, directeur artistique de l’Orquesta Buena Vista Social Club. Née à Cuba, parmi un milliers de tambours battants, bercée par les chaloupes du son, de la rumba, au sein d’une famille de musiciens, la jeune fille s’échappe vite sur sa propre route : flûte traversière classique, puis hip hop.
A Paris, où elle débarque et s’émancipe, elle chante dans Rumbanana, le Grand Orchestre du Splendid, officie comme choriste aux côtés de Sergent Garcia et El Hijo de la Cumbia… Et forge son langage musical. Jusqu’à l’orée de son 3ème disque, Bajo El Mismo Cielo, signé sur l’excellent label lyonnais Jarring Effects : un disque de connexions. Pour ce troisième opus : moins de flûte, plus de hip hop. La Dame Blanche s’en explique : « J’y trouve une liberté, que je ne rencontre dans aucun autre style. Dans le hip hop, je me sens libre de toute technique, dégagée des structures imposées”
Dans ses textes, elle chante l’histoire d’une voisine de sa mère au destin tragique (Ave Maria), décrit des personnes atteintes de troubles de la personnalité (Dos Caras), ou une femme au corps épuisé (No da para na’)… Mais surtout, pour la première fois, elle parle d’elle-même. Yaite avoue aussi avoir « baissé la garde » et offrir un disque moins agressif. Si le précédent disque faisait appel à une flopée de producteurs – El Hijo de la Cumbia, Philippe Cohen-Solal (Gotan Project), Toy Selectah, etc. – celui-ci fut réalisé en clan restreint, autour du duo Yaite-Babylotion. Si le disque se révèle peut-être davantage cohérent au niveau du son, il se pare aussi de couleurs différentes, avec de riches featurings. Ainsi partage-t-elle Bajo el mismo cielo, avec un musicien gitan, rencontré à Séville ; sur No puedo loco, elle convie Nelson Palacios, un artiste cubain sur El Sumo Sacerdote, Rincon Sapiência, dont elle adore le flow aérien, pose son rap ; quant à Philippe Cohen-Solal, il tâte des percussions sur Mentira, morceau où chante Manteiga et coproduit par Aero Manyelo, du groupe sud-africain Batuk.
Le featuring sur Dos Caras révèle la plus belle histoire du disque, selon Yaite : « J’ai écrit cette chanson en pensant l’interpréter avec l’une de mes idoles, Celso Piña, un maître de la cumbia, chanteur, accordéoniste, adulé par les Mexicains, ambassadeur de la joie. Il a accepté ! » Sur ce titre, se joint aussi Serko Fu, un rappeur mexicain hyper engagé » Bajo El Mismo Cielo s’impose alors comme une grande fête où s’invitent les humains, mais aussi les esprits.
TOUR
29.03 – Musée Dauphinois – Grenoble
01.04 – La Bellevilloise – Paris
06.04 – Le Gueulard – Nilvange
27.04 – La Sirène – La Rochelle
29.04 – La Nef – Angoulême
25.05 – La Marbrerie (RELEASE PARTY) – Paris