« J’ai fait “Florida” entre un petit appartement à Philadelphie et la maison de ma mère en Floride.
Je travaillais tard la nuit et je traversais la ville en bus tous les soirs, en fumant de l’herbe, le casque audio sur la tête, imaginant dans mon coin des trucs que je n’avais jamais entendu avant. Faire ce disque créa un tout nouveau monde pour moi. Maintenant que j’y repense c’est un début très étrange, et c’est fou de se dire que sa sortie remonte à une dizaine d’années, ce disque représente les 23 premières années de ma vie – ce que j’étais, d’où je venais donc je suis impatient de me replonger dedans”. Diplo
Dans une époque lointaine, en 2000, le bureau de Big Dada recevait un colis d’un jeune homme répondant au nom de Wesley Pentz. Wesley était un Américain vivant au Japon pour des raisons obscures, dans un magazine de musique anglais, il avait lu que Big Dada cherchait du « dancehall d’avant garde ». Et il avait ce qu’il fallait. Avec ces notes gribouillées, il y avait un CDR avec FORMDIPLO inscrit dessus au marqueur. Le CDR contenait une série de maquettes qui formeront la base du premier album de Diplo, « Florida ».
Big Dada n’a pas signé Wes tout de suite. Ils répondirent immédiatement qu’ils avaient aimé le matériau mais qu’ils étaient principalement un label à voix, se demandaient s’il y avait des rappeurs avec qui il souhaitait travailler ? A vrai dire ce jeune gars en provenance du Japon semblait trop beau pour être vrai – un beatmaker, croisement entre un jeune Jack Kerouac et un vieux Tom Sawyer voyageant de par le monde, contant des histoires de crevettiers et de filles népalaises tout en faisant les instrus les plus folles du moment. D’un autre côté il était trop talentueux pour être ignoré. Le génie de Diplo était déjà une évidence – une oreille pour trouver le sample qui tue et un sens de la programmation des beats affûté, associés d’une façon totalement inédite. Finalement, ils franchissent le pas et le signent pour un album d’instrus.
Le premier jet de l’album intitulé « Bounce Aesthetic », était en effet entièrement instrumental, mais c’est à ce moment qu’intervient l’autre facette de Diplo qui a fait sa réussite : son côté dénicheur de talents. Wes décida que le disque avait besoin de plus de parties vocales, alors il alla les obtenir. Des favelas de Rio à Los Angeles, de Londres à Kingston, Wes passait des coups de fils, voyageait, harcelait et provoquait les rencontres. Le label a fait sa part du boulot mais c’était Wes qui appelait pour demander un virement immédiat afin de cueillir Vybz Kartel à la sortie de son avion à New York, le payer, et l’emmener immédiatement au studio. C’était Wes qui retourna dans les favelas pour tourner son propre clip pour « News Flash ». C’était Wes qui partit à la recherche de P.E.A.C.E. à Compton pour le faire poser sur deux morceaux. En parallèle, il avait déménagé à Philadelphie et Hollertronix (Lowbudget & Diplo) était vite passé du stade de reconnaissance locale à sensation de la côte Est. Pendant l’une de ses escales à Londres, il rencontre M.I.A, et la mixtape qu’il a fait pour elle, Piracy Funds Terrorism, a vite créé une onde de choc mondial. C’était, bien sûr, que le début de la rapide ascension de Pentz dans le paysage culturel mondial, que ce soit via son label Mad Decent (et sa tournée Block Party qui commença devant sa maison à Philly et qui s’est depuis étendue à 22 autres destinations durant l’été 2014) ; son travail en temps que que producteur nommé aux Grammy Awards pour ses collaborations avec Beyonce, Madonna, Snoop Dogg et les 13 millions de ventes qui ont suivi ; son show sur BBC Radio 1/1Xtra ou ses futurs projets à la télévision.
D’une certaine façon, « Florida » représente le travail le plus intime de Diplo, moins tourné vers le dancefloor et plus atmosphérique, (notamment parce qu’il a été mixé avec un simple casque audio, sans argent pour des enceintes ou un studio digne de ce nom). A l’écoute, on aperçoit presque les marécages, mais aussi un jeune garçon voyageant dans son bus de nuit essayant de trouver que faire de sa vie. Pour comprendre Wes Pentz, d’où il vient, et où il va, vous devez retourner aux origines – retourner à « Florida ».
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