Sur ce second single Kieren Dickins alias DELS collabore une nouvelle fois avec Joe Goddard de Hot Chip, pour un morceau qui jette toutes les règles classiques de la pop song structurée par la fenêtre, les ramenant par la porte de derrière, pour aboutir à l’un des titres les plus drôles et fascinants de ces derniers mois.
Ça commence par DELS posant un patchwork de pensées et d’images sur le beat haletant de Goddard. Dès le deuxième couplet, la musique change, devient plus réfléchie, une certaine mélancolie apparaît dans le rap de DELS, les paroles sont toujours très drôles, mais plus subtiles. Alors que l’on pense avoir tout compris et entendu, le rythme ralentit et s’accompagne du chant magnifique de Goddard. Surprenante, innovante et tout simplement différente, cette chanson devrait vous conquérir avant que vous ne vous en rendiez seulement compte.
Goddard en personne s’attaque au premier remix. Initialement conçu comme une ré-interprétation (avec de nouvelles paroles de DELS) complétée par son compatriote rappeur nouvelle génération Ghostpoet, ce titre a été retravaillé par Goddard, qui aime le sentiment de mélancolie de ces mots, afin de souligner encore plus cet aspect. Le résultat est envoûtant. Ensuite c’est Paper Tiger qui reprend l’original, et le transforme avec un rythme afro-beat dancehall. Gwilym Gold (de Golden Silvers), quant à lui, pousse dans son Way Below Hell remix l’ambiance encore plus loin, avec une version qui se meut à travers un certain nombre de mouvements différents, tout en restant froid et dérangeant.
Et si ce n’était pas suffisant, DELS une nouvelle fois fait appel au US Design Studio pour produire un clip encore plus abouti que celui pour “Shapeshift”, le précédent single. A partir d’une phrase du second couplet, “am I dreaming in colour or black with the white?”, la vidéo crée, sans aucun trick de post-production, un monde chromatique coupé en deux. Regardez attentivement, c’est vraiment une vidéo incroyable pour une chanson qui ne l’est pas moins.
Ce que la presse a dit du premier single, “Shapeshift”:
« C’est Dizzie Rascal et la Bjork de Vespertine réunis, vivement l’album ! » – The Guardian
« Complètement unique » – Q
« Vraiment addictif » – Artrocker
« Un rap dénué de tous les clichés. Une alchimie parfaite ! » – Trax