Comment aurait sonné Gravity’s Rainbow en tant qu’album rap ?
Voici un album, qui pour ainsi dire, ramène l’auditeur de ses allégeances chuchotées vers la réalité. Les coups de pinceau sont délicats, vifs, précis. L’irrésistible crescendo qu’ils entraînent peuvent paraître âpres, et à juste titre. On y trouve aussi de la légèreté. Un homme noir ricane en vous pointant du doigt. Cela pourrait à la fois tout et rien à voir avec le rap et la place qu’on y occupe. L’humiliation n’est plus une menace- mais une réalité, qu’on a usée. Perfect Hair est ce qu’il en reste.
L’album vrille, oscille entre les extrêmes occupant un espace ou peu de gens ont laissé le rap s’étendre. Ce n’est ni joyeux, ni triste, mais bien au-delà de ces qualificatifs. Le rappeur, est allé au-delà de l’autorité limitée du rejet et de l’ostracisation, pour atteindre la vérité. Tout un groupe de personnages dérangés se fraye un chemin vers la scène. Aesop Rock, Danny Brown, Open MikeEagle et Pegasus Warning. On trouve également des prods de Jeremiah Jae, Mono/Poly et beaucoup d’autres. L’artwork est conçu par le légendaire et talentueux John Lurie.
L’auditeur a été formé. L’auditeur a développé un goût pour le baroque, le criard, le cruel, le sanglant. L’auditeur s’est habitué à être guidé non pas à l’oreille mais aux tripes. Voici un album qui se rapproche de la délicatesse d’un flocon de neige, ainsi que des qualités nutritives de cette petite goutte d’eau gelée. Sa fin laisse l’auditeur dans sa perdition, stupéfait des risques encourus. Et au moment de l’acceptation, celle-ci semble se volatiliser d’elle-même. Cette perdition est vôtre. Cette perte est la raison de l’existence de cet album. Une perte embarrassante qui mène indubitablement à une envie insatiable qui fait surface : étendre son espace, grandir.
L’aspect rafraîchissant, revigorant d’un point de vue a posteriori est réaffirmé – l’expérience est la source la plus vive de bon sens et de création. C’est un don plaisant, ineffable, retenant votre attention et enrichissant votre perception
Sur Perfect Hair, Busdriver change la donne, Les différents composants, articulations, synapses, la passion, les idées, tout cela se projette vers l’avant et réajuste sa propre gravité.
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Vous pouvez découvrir ci-dessous le clip de ‘Ego Death’ feat. Aesop Rock & Danny Brown (prod. Jeremiah Jae) :
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