Cela faisait longtemps que Jaga Jazzist voulait travailler avec un orchestre, et quand Fiona Pias Talkington, DJ d’une radio britannique, leur a présenté le Britten Sinfonia, ils ont sauté sur l’occasion de collaborer avec eux. Après que Chris Sharp, du Barbican Theater, ait promis de fournir une scène au résultat, toute l’équipe commença à composer en partant de rien.
Jaga voulait que chaque musicien ait l’impression d’être le centre de la prestation, et cette philosophie a payé. La musique est pleine d’exubérance et de passion, chaque participant fait partie intégrante d’une conscience collective d’une détermination saisis- sante et ce de manière égale.
Jaga a toujours eu une approche rigoureuse de leur art, et ils ont voulu utiliser l’opportunité que l’album leur offrait pour pousser leur créativité dans ses moindres retranchements. Ils ont ainsi chacun innové. « Le solo de trompette de Mathias dans Bananfluer Overalt est sans doute mon passage préféré de l’album, nous dit le compositeur et force cré- ative du groupe Lars Horntveth. Il y brille vraiment et il a la place et le temps d’improviser, ce qu’il ne pou- vait faire juste avec Jaga. »
Cela en dit beaucoup sur cet album exceptionnellement brillant. Il est rare qu’un album ait tant à offrir. Ses parties les plus calmes égalent presque les explorations de la mortalité de Shostakovich, ses envolées équivalent au frisson de n’importe quel jeune groupe de guitare. On vous suggère une écoute de l’album : vous ne serez pas déçus, et il se pourrait même que cela em- bellisse votre journée.