HEXSTATIC « WHEN ROBOTS GO BAD » (NINJA TUNE)

Le très dynamique duo Hexstatic est de retour avec « When Robots Go Bad », sans aucun doute son
meilleur album à ce jour. Poussant toujours plus loin leur obsession électro, Robin Brunson et Stuart Warren-Hill ont plus que jamais travaillé et mélangé sons et influences pour donner cette groove machine ultime : « When Robots Go Bad ».
Dès le premier morceau, « Red Laser Beam », le décor est planté : samples de guitares crissantes, énormes beats et assez de synthés pour y noyer toute une nation sous un raz de marée (de vagues sinusoïdales bien sur !). Cette introduction est tellement euphorique qu’on se demande bien comment ils pourront garder un tel niveau ensuite.
La suite ? Le premier single, « Roll Over”, démontre qu’il n’y avait aucune crainte à avoir. Avec la participation vocale de Sabirajade, ce morceau fait osciller mélodies groovy au clavier et chant intense. Puis, « Tokyo Traffic », titre acide, dissonant mais totalement pop et rendant grâce au terme « rétro-futuriste », accé- lère le tempo. Avec « Freak Me », feat. B+, MC venue d’Oz, le son devient plus minimal, mais aussi plus sexy et funky. Toujours sur le thème du sexy, « Prom Night Party » est une totale réécriture du classique de Mike Ladd (pour son projet « Majesticons »). « TLC », ode électronique à l’amour, donne aux boys la possibilité de calmer le rythme, avant que « Move On » (avec le MC Profisee) ne relance le bal. Puis B+ revient sur « A Different Place », et montre qu’elle ne sait pas seulement bien rapper. « Subway » laisse ensuite présager un nouveau son pour une nouvelle génération de breakers, Profisee renouvelant la musique underground tout en s’inspirant les grandes peurs du pays. A partir de « Lab Rat » le vocoder prend le dessus ; enfin, « Newton’s Cradle », « Newaves » et le superbe « Bust » offrent une belle démon- stration en montrant comment les synthés et boites à rythmes peuvent être utilisés pour produire une superbe, funny et funky dance music !