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Le cafard (coackroach en anglais, parfois abrégé en roach) n’est pas vraiment le meilleur ami de l’homme. Ni un titre d’album très attrayant d’ailleurs. Pourtant, c’est le choix qu’a fait Dope D.O.D pour ce deuxième – double – album. Preuve que le groupe aime avancer à contre-courant, sans se soucier de l’image ou d’un quelconque succès commercial.
« Da Roach » baigne dans une atmosphère sombre, le son est lourd et industriel. Les lyrics sont plus varièes que sur leur précédent album. « Ce n’est pas du horrorcore, c’est un thriller de Stephen King » (Rocket). La musique a évolué. Les productions ont des influences drum ‘n’ bass, dubstep et jungle, mais c’est le hip-hop qui est au cœur de l’album. Les sons Boom Bap se mélangent aux party bangers et il reste de la place pour une « chanson pour ces dames » façon Dope D.O.D, bien entendu.
Les trois MCs (Skits Vicious, Dopey Rotten, Jay Reaper) et leur DJ (Dr. Diggles) ont joué en 2012 dans les plus grands festivals en Europe : Rock en Seine, Printemps de Bourges, Eurockéennes (France), Dour (Belgique), Monegros Dessert Fest (Espagne), Best Fest (Roumanie), Lowlands (Pays-Bas), Hip Hop Kemp (République Tchèque), The Great Escape (UK) et Sziget (Hongrie). Ils ont aussi joué au SXSW, CMJ (USA), et CMJ (Canada). Ces deux derniers shows les ont amenés à signer un contrat avec le fameux label hip-hop Duck Down Records. « Parce qu’on était autant sur la route, nous dit Dopey Rotten, on a trouvé le temps d’écrire de quoi accompagner les beats qu’on nous envoyait lors de la tournée. Une fois rentrés, on est allés enregistrer les voix. »
Peter Songolo, producteur de Dope D.O.D, est responsable du gros de la production de l’album. Les autres prods sont assurées par des talents émergents tels que Chubeats et Maztek, ainsi que par des noms plus connus comme Nightwatch (Noisa) et bong Ra. Deux chanteurs de haut vol ont eux aussi contribué aux morceaux.
« Tous les invités de l’album ont été pour nous une source d’inspiration » raconte Skits Vicious. « Durant nos mois de tournée, nous avons partagé la scène avec tellement de légendes. Elles étaient toujours impressionnées par la manière dont nous mettions une ambiance de dingue. On aurait été fous de ne pas leur proposer de collaborer avec nous » ajoute Jay Reaper.
« Cette fois-ci nous avons des morceaux avec Onyx, Redman et Da Goldminerz (qu’ils connaissaient déjà grâce à Simon Roofless, qui avait collaboré avec eux sur Branded, leur premier album. Skits Vicious a fait un featuring sur les albums de Roofless et Goldmirez). Pendant que nous filmions un clip pour Psychosis à New-York avec Sean Price, nous lui avons fait écouter un beat du dernier album, et ça lui a tellement plu qu’il a enregistré un couplet dessus le soir même. Le seul artiste que nous n’avons pas encore rencontré en personne (pour l’instant) est Kool Keith. On lui a envoyé un mail avec le morceau en pièce jointe et la réponse fut quasi immédiate. Il nous a envoyé sa voix le lendemain après nous avoir dit qu’il adorerait travailler avec nous à nouveau et trouver le temps de touner un clip pour « Brainworms », le morceau sur lequel il apparaît. »
Tous le succès de l’année 2012 a conduit à un deal international avec la renommée agence artistique The Agency Group. En plus de cela, ils ont signé avec Rough Trade/Groove Attack. Ils ont ainsi crée une plate-forme plus large pour le lancement mondial de leur album