Entre noise, pop, punk et dance, le groupe nous plonge dans un univers parallèle savamment pensé, entre Eurovision etApocalypse … De quoi nous faire manger leur pissenlit par la racine. Issus de la scène underground Bordelaise, affiliés au collectif artistique et pour l’instant confidentiel We Are Vicious (regroupant des projets allant de l’IDM au trip-hop en passant par du trap punk), Sam Barbier et Denis Dedieu, tout deux multi-instrumentistes, rejoints en live par le clavieriste Silvio Giraldou, se présentent avec un EP déroutant, farouchement inclassable, à la croisée des genres sans jamais ressembler à un cross-over ou à une accumulation de citations. « Everyone does it », qui ouvre le bal, est un bon exemple de ce que peut-être la musique de Daisy Mortem : à la fois tubesque et avant- gardiste, quasi-technoïde tout en étant franchement rockn’roll, où les voix caverneuses et sexy succèdent à de suaves envolées électroniques. Dans le clip, les membres du groupe se retrouvent dans un enclos, entourés de dinosaures en 3D particulièrement patibulaires. Complètement déconnectés, comme projetés dans une réalité virtuelle, les réactions à retardement des musiciens et le comportement erratique des dinosaures créent l’impression étrange d’un crétacé technologique défectueux, illustrant avec brio, et peut- être contre toute attente, une certaine perception de notre époque et de la démarche musicale du groupe.
https://www.youtube.com/watch?v=ag4DWPFXxqo
https://www.youtube.com/watch?v=nxjQjkk8kxc
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