Giacomo Braddellini (AKA James Braddle (AKA Funki Porcini)) et Keir Fraserello ont fait de la musique depuis pas mal d’années sous différents noms, pour différents projets à différentes fins… avant de combiner leurs forces à Rome au début des années 90. Ils forment le groupe 9 Lazy 9 à peu près à cette époque là (rien n’est très sûr, les bars étant vraiment enfumés…).
En déplacement hors d’Italie en 1994 pour les besoins de ses productions, 9 Lazy 9 a vite gagné respect et admiration suite à la sortie de leur premier et excellent album, « Paradise Blown ».
Ils rejoignent l’écurie Ninja Tune alors que le label anglais n’était encore qu’un trou a rat dans les bas quartiers de Londres… et deviennent le premier groupe à sortir un album sur ce label… (hormis ceux des deux co-fondateurs du label aka Coldcut qui officient sous de multiples noms).
Leur son assurément plus “Mer Méditerranée” que “Mer du Nord” est, si on peut le définir ainsi, un mix méridional et vaporeux de vins, de soleil et de bons temps. Imaginez vous en quelque sorte assis à la terrasse d’un bar italien et sirotant un grand cru (une bière si vous êtes partisan) avec quelques-uns de vos meilleurs amis…
Vous remarquerez peut-être alors que ce son n’est pas si différent de celui de Funki Porcini, feutrée et chaleureux, envoûtant et douillet comme ce transat qui nous attend là-bas au soleil après avoir bien (trop) mangé… Et bien c’est parce que Mr Funki Porcini possède un style si inimitable qu’il transpire dans tout ce qu’il compose… En tout cas, James Braddle met Funki Porcini en attente pour développer son ancien projet qui ressort un album aujourd’hui après 7 ans d’absence et le somptueux Electric Lazyland (1996) aux sonorités si subtiles…
9 Lazy 9 a travaillé avec quelques-uns des meilleurs musiciens italiens pour leur dernier album, « Sweet Jones », enregistré près d’ Orvieto dans les collines de l’Ombrie. Le groupe formé pour l’occasion est composé de Gianluca Petrella au trombone, Mishael Levron à la guitare, Manu Bandettini à la flûte et Adriano Tirelli au basson. Leurs force combinées vous apportent sur un plateau (heu non, un disque…) un des albums les plus novateurs sortis d’Italie depuis quelques temps.